[Icones] Glycine Airman

1953… La maison Glycine, créée en 1914 par Eugène Meylan, est dirigée par Charles Hertig Sr qui vient de la racheter. Il avait auparavant en 1950 acheté la société Altus (qui fusionnera définitivement avec Glycine en 1960) dont un des principaux collaborateurs, Samuel W.Glur, effectue un voyage en Asie. Au cours de son vol Bangkok-Calcutta, il a l’occasion de voyager dans la cabine de pilotage. De par sa profession, la conversation avec le commandant de bord Chat Brown (27) s’oriente sur les critères que devrait remplir une montre idéale pour les pilotes : automatique, étanche, avec la date, une indication des heures sur 24H et non plus 12H, et une lunette extérieure gravée et tournante pour indiquer un second fuseau horaire, cadran avec une graduation toutes les minutes(26).

Glur s’empresse d’en faire part à son chef, et celui-ci relève le challenge. La montre sera dotée en plus de la fonction Stop-Seconde (quand la fonction est activée, l’aiguille des seconde continue sa route jusqu’à revenir en position verticale, où elle s’arrête) idéale pour synchroniser précisément des montres à la seconde près(28). Nommée « Airman», elle sortira peu après, en diamètre 36mmn dans les standards de l’époque, basée sur un mouvement Felsa 692(28).

Ce sera un véritable succès au sein du monde des pilotes, arrivant à se faire une place en face de la Breiling Navitimer. En particulier, la plupart des pilotes de l’US Air force l’utilisèrent (entre autre pendant la Guerre du Viet-Nam (29)).

Autre moment de gloire, lors du vol Gemini V le 21 aout 1965, le pilote Charles « Pete » Conrad emporte sa Glycine Airman personnelle, faisant d’elle une des rares à avoir connu l’Espace (29).

Un design robuste basé sur une finalité pratique, à l’écoute du client, une mécanique robuste, une montre adaptée à son époque : une icône est née…