[Icones] IWC Portugaise

Nous sommes en 1938. Deux marchands de montres Portugais, Rodrigues et Texeira, rendent visite à la manufacture IWC (International Watch Company) à Schaffhouse (30). Fondée en 1868 par l’américain Florentine Ariosto Jones en Suisse (31), la maison est spécialisée en montres de précision et d’aviation. A cette époque, les montres de précisions sont les montres goussets, encore très en vogue, avec leurs mouvements plus aboutis historiquement et dont les dimensions plus élevées permet de meilleurs réglages.

Les deux lusitaniens regrettent de ne pas pouvoir avoir au poignet une montre dont la précision serait équivalente à celle d’un chronomètre des montres goussets. En cette fin des années 30, les montres bracelet ont des diamètres autour de 30mm alors que les montres gousset sont de dimensions nettement supérieures.

IWC accepte de se pencher sur la question et finira par présenter en 1939 une montre, baptisée Portugaise en l’honneur des deux commanditaires, d’une dimension certes inférieure à celle d’une montre gousset, mais très nettement supérieure aux standards d’alors. Elle est basée sur un mouvement 98 conçu par F.A Jones (32), emblématique horloger créateur de la firme. D’un style épuré, elle offre une ouverture de cadran inédite pour une montre de poignet qui séduira le public de l’époque. Mais après la guerre, la montre tombe dans l’oubli.

En 1993, IWC, regroupé récemment (1991) avec Jaeger-LeCoultre et Lange&Söhne au sein de LMH (Les Manufactures Horlogères S.A) qui intègrera en 2000 le groupe Richemont(31), lance un modèle commémoratif des 125 ans de la société et pour relancer l’image de la marque, et là, les standards ayant évolués, la montre trouvera mieux son public. La sobriété du cadran et cette ouverture immense séduisent. IWC s’appuiera sur cette gamme (entre autre) qu’elle fera régulièrement évoluer (calibre 5000 en 2000, complications) jusqu’à maintenant.

Une idée de base simple et un look innovant, une mécanique efficace, une relance bien vendue, une icône est née…