9 juillet 2024 : La France perd à la baballe, mais gagne dans le spatial !

Pour moi, le foot, c’est… comment dire, pour ne pas froisser ceux qui aiment… C’est pas mon truc.
Alors pendant que 22 gugusses honteusement rémunérés courraient après leur baballe, je me suis plutôt intéressé au décollage d’Ariane 6, la toute dernière version du lanceur européen.
Il me semble que la conquête de l’espace est autrement plus importante avec des enjeux économiques, scientifiques, et même philosophiques parce que cela concerne l’avenir de l’humanité…

Ce lanceur à des caractéristiques techniques impressionnantes : hauteur 56 ou 62m (un immeuble de 20 étages env), 5.4m de diamètre, masse au décollage 540t max 870 t, poussée au décollage équivalent 840t max 1540t, charge utile orbite basse 10.3t max 21.6, orbite géostationnaire 4.5t max 11.5t.
Bref, un bon gros bébé !
Avec un avantage considérable que n’avait pas les précédentes versions : la possibilité de mettre en orbite des satellites en orbite basse ou haute. En d’autres termes, elles peu envoyer des constellations de satellites (type Galiléo) ou des plus gros satellites géostationnaires (météo, communications, scientifiques).

Enfin, voila, quelques images, copiées sur le site ESA, et dans la vidéo du décollage :

Le calme avant la tempête :





Allumage des moteurs, ça n’a pas l’air, mais ça chauffe !




Et c’est parti !







Au décollage les fusées ''lourdes'' (Soyouz, Saturn V, SLS, Starship Space X et Ariane6) sont les constructions humaines les plus bruyantes, jusqu’à 180dB (à priori 170dB ''seulement'' pour le moteur Vulcain d’Ariane). C’est carrément monstrueux, elles s’entendent à des kilomètres et pendant longtemps en vol…
En plus du refroidissement du pas de tir, c’est pour casser les ondes sonores, qui pourraient endommager les structures des bâtiments du pas de tir, que l’on déverse des tonnes d’eau au moment du décollage : 800m3, à raison de 30m3 par seconde (le tuyau fait 2.5m de diamètre…).
En 2011, j’ai visité de centre Spatial, le château d’eau et son tuyau d’évacuation :



Vue avec les tuyères d’échappement en béton par lesquelles passent les gaz et l’eau vaporisée :



Les structures béton sont assez impressionnantes, elles perdent 1mm d’épaisseur à chaque décollage, la matière est arrachée par les gaz !



Reprenons le décollage :











Je trouve ça fascinant…
Assez rapidement, environ 1 minute, la fusée atteint la vitesse du son, puis les propulseurs d’appoint à poudre sont largués :





N’en déplaise aux platistes, la terre à tout de même l’air pas très plate…

Ensuite le premier étage se sépare :





Juste après, allumage du tout nouveau moteur Vinci qui permet le placement en orbite des satellites. Son gros avantage c’est qu’il peut être allumé 3 fois, pour positionner les satellites à la bonne altitude, jusqu’à l’orbite géostationnaire.
La tuyère chauffe un peu !



Largage de la coiffe :





Dernières vues, franchement génial, le lancement des petits satellites en orbite basse. Vue synthétique, j’ai entouré le satellite, de la taille de grosses boites à chaussures.



Vue en images de synthèse qui à été remplacée par une vue caméra, le satellite qui sort du 1er étage !



Voila, les humains se fond la guerre bêtement, mais quand même, ils font aussi de belles choses !

super merci pour ce reportage passionnant


j'ai aussi suivi cette prouesse technologique de l'Homme ,c'est quand même quelque chose

merci Philou extrêmement instructif et tes photos sont superbes!

Superbe reportage.
Mais au moment ou je lis la tuyère chauffe un peu, et ben j'explose de rire.
Non mais c'est monstrueux, on s'imagine pas le travail en amont.
Il y a un film intéressant qui est passé ces jours-ci. Les femmes de l'ombre avec Kevin Kosner. Le début de la conquête spatiale en 1969 entre USA/URSS.