Comment identifier un chronographe suisse

Salut,

J'ai repéré des chronographes suisses dans un salon d'antiquités. Etant novice, j'aimerais savoir quelles sont les points à bien repérer et questions à poser pour ne pas "se faire avoir".
Le vendeur, qui m'a m'a dit qu'il s'agissait de mouvements Valjoux et Landeron et m'a certifié qu'il vendait d'authentiques chronographes. Il m'a l'air de maîtriser son sujet, mais bon ça reste un vendeur

Merci pour votre aide!

Bonjour,
 
répondre à cette question d'une façon catégorique et pour tous les chronographes suisses est assez difficile car il existe une multitude de modèles. On peut cependant essayer de faire une sorte de synthèse, une sorte de généralité.
 
Déja tout dépend de ce l'on entend par chronographe Suisse car cette marque a existé en tant que telle.
 
Ensuite si on veut parler de chronographe Suisse simplement pour souligner que c'est un bien un chronographe qui vient de ce pays...
 
Généralement une montre comporte un cadran, un boîtier et un mouvement :
 
Déja il faut s'assurer de la marque sur le cadran, sauf pour certains chronographes qui sont anonymes, (ceux-ci ne sont donc pas concernés par ce qui va suivre sur certains points), à propos de ce cadran, il faut regarder son état à l'oeil nu, puis avec une loupe d'horloger, pour voir réellement son état de près, éviter les cadrans refaits, surtout mal refaits, à moins que l'on soit un adepte du cadran impeccable, " du neuf dans du vieux ", en même temps regarder l'état des aiguilles, regarder sur le cadran si SWISS ou SWISS MADE y figure, ils n'ont parfois pas d'estampille, si cela y figure, c'est déja un point.
 
Regarder l'état du boîtier, regarder si un poinçon Suisse y figure ou une appellation Suisse, les boitiers sont souvent signés, parfois non, c'est là que les connaissances rentrent en ligne de compte, donc difficile par écrit de parler de tous les chronographes Suisses puisque là est la question, souvent la marque Chronographe Suisse n'a pas de signature sur les boîtiers, parfois même il n'y a pas de poinçons, ça dépend, encore bien compliqué de parler des différences existantes entre ses chronographes.
 
Regarder le mouvement si il y a une signature sur le pont, si il y en a une, (il n'y en a pas tout le temps) cela correspond en général à la marque du cadran, regarder si c'est un mouvement Suisse, (sigle généralement en dessous du spiral, exemple : (R) pour Valjoux dans une sorte de nuage, et (L) pour Landeron, une étoile pour Vénus, si ce n'est pas un mouvement Suisse, le chronographe ne peut être considéré comme un chronographe Suisse, et là encore intervient les connaissances car il y a beaucoup d'autres mouvements Suisses dans ses chronographes, il faut aussi vérifier en passant le bon fonctionnement du chronographe en le déclanchant, voir si tout fonctionne correctement et regarder avec sa montre si il ne prend pas trop d'avance ni trop de retard, au moins pour heure et minute.
 
Enfin tout ça n'est que théorique, dans la pratique il peut y avoir des exceptions, des différences, autre(s), c'est pour cela que définir  tout ce qu'il faut regarder et que répondre à cette question est difficile. J'espère néanmoins avoir un peu dégrossit ta question.

Tant qu'à l'essayer, bien vérifier que la remise à zéro est bonne, car dans le cas contraire, sur certains modèles de mouvements, cela signifie un remplacement des marteaux.Sur le Landeron 187 par contre, un réglage des marteaux est possible.
L'idéal est que le vendeur puisse ouvrir le couvercle de la montre afin de pouvoir juger de l'état du mouvement et surtout de son origine.

breizracer a écrit:Tant qu'à l'essayer, bien vérifier que la remise à zéro est bonne, car dans le cas contraire, sur certains modèles de mouvements, cela signifie un remplacement des marteaux.Sur le Landeron 187 par contre, un réglage des marteaux est possible.
L'idéal est que le vendeur puisse ouvrir le couvercle de la montre afin de pouvoir juger de l'état du mouvement et surtout de son origine.

+1

Oui il faut essayer, et si possible regarder le mouvement, car un mécanisme chrono, s'il faut mettre les mains dedans, ça coute un peu plus chère qu'une mécanique normale. Et parfois, lorsque le mécanisme est trop fatigué, même si on trouve des pièces, c'est plus d'attente, de coût... Mais bon, c'est beau un chrono suisse. Fait un tour sur le web pour te familiariser avec l'objet, les détails. Beaucoup de photos, de versions sont affichées. En croisant les infos, tu aura un bon aperçu de ce que tu as repéré dans ce salon.

Merci à tous pour ces explications.
J'ai essayé de tenir compte de vos conseils et ai questionné le vendeur, qui m'a ouvert le mécanisme d'un chronographe similaire (il n'avait pas les outils pour ouvrir celui qu'il m'a vendu et je préférais qu'il ne force pas celui que je voulais). Il m'a expliqué que le boîtier est en plaqué or, que le mécanisme est un Landeron et que ce chronographe date des années 1950.
L'aiguille du chrono se repositionne bien à 12h et le mécanisme démarre bien. Le boîtier est en bon état. Le verre est un peu rayé, mais ça ne gêne pas (sauf quand on utilise un flash).

Voici donc mon acquisition (les photos ne sont pas terribles, désolé):



Le vendeur avait mis un bracelet très disgracieux (imitation cuir skaï) que je lui ai laissé. J'essaierai de trouvé un bracelet plus joli.

Je souhaite l'ouvrir et commencer à explorer les mécanismes de montres mécaniques. Que conseillez-vous pour s'acheter un peu de matériel?

Tout d'abord, pour tes débuts d'explorateur, je te déconseille de mettre les doigts dans ce chrono!
Si tu as envie juste de regarder sans toucher, il te faut deux ouvre boitier:un pour fond vissé, un autre pour fonds clipsés (comme c'est le cas pour ton chrono).Tu trouves ça facilement chez outilhorloger.de ou venusdiffusion ou autres.
Si l'envie te prend de comencer à apprendre la mécanique horlogère, trouve toi pour quelques euros des mouvements type FE ou JEJ (évite kelton et mortima), même en panne, juste pour t'habituer au démontage-remontage, maniement des brucelles et tournevis.
Pour les tournevis, on erait tenté d'acheter du premier prix pour débuter.Je l'ai fait.Et bien le maniement de tournevis Bergeon, certes plus chers,font vite comprendre l'intéret d'avoir du bon outillage pour espérer faire du bon boulot!
Il te faudrait donc un ouvre boitier, un jeu de tournevis, un porte mouvement, une loupe (j'ai une X14), des brusselles (j'en ai des droites très fines, et des coudées, fines aussi, idéales pour mettre des vis en place), une boite à compartiments (rayon pêche chez décathlon, prendre à compartiments fixes pour eviter que les vis ne changent de box!), et puis pour le huilage, perso j'ai commencé avec un petit flacon d'huile 8000, bonne à tout faire, et un pique huile très fin, permettant de faire des gouttes très petites.

Je rajouterai un tube de Polywatch (Ebay, amazone et les autres) ou pourquoi pas du Miror pour rajeunir le verre en plaxi.

Une fois le verre repoli, ton chrono sera tout de suite plus joli.

Amicalement

Personnellement je ne sais pas ce que vaut le polywatch.
Pour repolir un plexi, je le ponce d'abors au papier de verre à l'eau 400, puis 800, puis 1200, 1500 et enfin 2000.Je termine par un passage au miror.Généralement, j'ai de très bons résultats.On peut même oser commencer au 240 à l'eau si le plexi a de profondes rayures.

Merci pour toutes ces explications.

breizracer a écrit:Tout d'abord, pour tes débuts d'explorateur, je te déconseille de mettre les doigts dans ce chrono!

Je ne pensais pas démonter ce chronographe mais je souhaite ouvrir le boîtier pour observer et essayer de commencer à comprendre le mécanisme.
Je vais m'essayer aussi au repolissage. Le papier de verre à l'eau, c'est ce qu'on utilise aussi pour les carrosseries, non?

breizracer a écrit:
Si l'envie te prend de comencer à apprendre la mécanique horlogère, trouve toi pour quelques euros des mouvements type FE ou JEJ (évite kelton et mortima), même en panne, juste pour t'habituer au démontage-remontage, maniement des brucelles et tournevis.

Je suivrai ton conseil sur des mécanismes plus simple à démonter au début.