Ultra Submersible

Voici ma petite dernière, dans le registre ''petite française sympa et pas chère'' !
Parce qu’on n’a pas tous les jours de quoi s’acheter une Jeager-Lecoultre ou une Lange & Söhne ! (Dommage !).

Enfin bref, ça fait un moment que je cherchais une Ultra en acier. Parce qu’après en avoir trouvée une en plaquée or que je ne porte pas, que je revends mais que personne n’achète comme d’hab… Et comme j’en voulais une que je porte… cqfd !

Hors donc voilà la belle française :





On reste dans le classique : chiffres arabes à la police stylisée peints, enfin imprimés … sur un cadran gris/champagne clair uni, sans effet (ni soleillé, ni brossé, ni gaufrage, etc). Les photos en plein soleil matinal le rendent plus jaune qu’avec un illuminant classique. Des aiguilles bâtons noir et une trotteuse centrale noire aussi… Les aiguilles ont, malgré les apparences, du tritium. Il a noirci, tout comme les douze points derrière les chiffres et la date. On devine en plein soleil la trace sur les aiguilles heures/minutes, le tout brille encore un peu mais seulement à la lumière bleue… puis s’éteint en quelques secondes.
Petite originalité qui permet de sortir de cette grande sobriété, voire austérité : La date roulette : Noir impair, rouge pair…





La boite à un Ø35.3mm et une belle ouverture Ø31.6mm. Malgré son diamètre contenu, la montre donne une impression de taille vraiment supérieure grâce à un entrecorne de 17mm.
En effet, on retrouve le même rapport de taille boite/entrecorne qu’avec une montre moderne ''classique'' en 42/20 : 2.1 et 2.07 pour l’Ultra.
Le subterfuge est intéressant mais casse pied : j’ai des tas de bracelets en 18mm, mais très peu dans cette dimension…
Et s’il y a bien une chose que je ne supporte pas, ce sont les bracelets qui ne sont pas à la bonne taille sur une montre ! (On a tous nos petits travers, surtout moi !).



L’épaisseur est dans la norme : boite et plexi à 10mm, boite seule à 7mm.





En dessous, le fond en acier, visé, ''submersible'' oblige !



Enfin, le mouvement :



Il s’agit d’un Jeambrun 23D. C’est un mouvement assez courant je crois, il n’a pas une excellente réputation de fiabilité (une histoire de manque d’empierrage sur l’axe de seconde si j’ai bonne mémoire), mais elle fut suffisante puisqu’il a été utilisé par Lip dans les Dauphine (et autres ?) sous l’appellation R128.

L’appellation ''Submersible'' est justifiée par 2 éléments : Le fond vissé ET une couronne équipée de deux joints toriques. En fait je ne sais pas si c’est courant ou non (les deux joints toriques), mais je dirais que non. En tout cas, je l’ai constaté ! Et ce n’est pas souvent que je remarque ce genre de détail pour une raison que vous pouvez voir sur la dernière photo, celle du mouvement.
Sur cette photo donc, la couronne semble être en position ''sortie'' c’est-à-dire pour le réglage de l’heure.
Mais ce n’était pas le cas ! la couronne, lorsque j’ai acheté la montre, remplissait son office de remontage et de réglage, mais elle ''sortait'' trop de près d’un millimètre…
J’avais bêtement cru sur les photos du vendeur que la couronne était prise en photo en position de réglage de l’heure, sortie… que nenni !

Alors j’ai tenté le coup, j’ai fait ce qui me semblait logique, parce que je ne suis pas vraiment horloger : J’ai sorti la couronne et sa tige, j’ai fait tremper le tout dans du white-spirit pour dissoudre la colle qui m’empêchait de dévisser la tige et la couronne. Et une fois désassemblé, j’ai limé la tige, je l’ai raccourcie d’un millimètre ! Et hop, opération inverse et voila la belle avec une couronne correctement placée, et en prime les joints graissés au silicone ! Enfin je dis ''Et hop'', mais ça m’a pris 3 jours… En tremblant, vacillant et transpirant !
Du coup j’ai complètement oublié de prendre quelques photos… bon d’un autre côté, cela ne comportait pas un intérêt horloger extraordinaire !
Mais je dois dire que je suis content de moi, parce que l’opération a réussie ! (Et puis s’envoyer des fleurs c’est bien !).
Je me demande bien pourquoi cela à été monté comme ça… Il fallait que l’horloger qui a vu la montre en dernier fut pressé ou vraiment peu scrupuleux pour avoir laissé ainsi cette couronne dépasser !

Pour finir, la belle au poignet, avec un très provisoire et moche bracelet :





La dernière, à l’ombre, pour une couleur plus ''représentative'' :



Un petit plaisir cool et un rapport qualité /prix imbattable !

Super, un autre amateur de la manufacture Ultra de Besançon
Bon week-end à tous.

Bien sympa cette franco française

Très sympa