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Il y a 60 ans vers les étoiles : ''Поехали!''
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Montres Mécaniques Passion Magna / MMPM :: Forum Général ( MMPM : Montres Mécaniques Passion Magna )
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Il y a 60 ans vers les étoiles : ''Поехали!''
Introduction : Le sujet est long, alors j’ai dû le jouer à la mode Terminale, épreuve philo…
Aujourd’hui, 12 avril 2021, c’est le soixantième anniversaire de l’envoi d’un homme dans l’espace. C’était le vol de Vostok 1, le 12 avril 1961, décollage à 06h07 GMT.
Le pilote déclara plus tard avoir été nerveux … Au moment du décollage ses battements cardiaques grimpent de 64 à 157…
Mais il fait un commentaire ''détendu'' : ''Поехали!''
Ce qui se traduit par : ''Et c’est parti ! ''.
A la fin du sujet, il a deux vidéos (faciles à trouver sur le net) du décollage et de cette petite phrase.
Il pouvait être nerveux le gars, enfermé dans sa ridicule petite capsule : Il avait sous les fesses le vaisseau ''Vostok 1'' une fusée 3KA basée sur la R-7, près de 38m et de 280T. Et cette fusée n’étant pas très fiable, il avait une chance sur deux qu’elle fonctionne…
Bien sûr, l’homme c’était Youri Gagarine. Un homme intelligent, une mémoire fantastique, des réactions rapides, excellent dans les mathématiques supérieurs et la mécanique céleste, extraordinaire capacité de concentration… Il est même modeste. Son sourire célèbre à l’époque n’est que la façade d’un homme exigeant pour lui comme pour les autres.
Il est pilote dans l’armée, il vole sur le Mig-15. En bref, il a tout du parfait cosmonaute.
Par ailleurs, la capsule du Vostok est tellement étroite qu’elle est limitée à recevoir un homme de 1.7 à 1.75m. Et de moins de 70kg. Gagarine entre dans la fourchette, il ne mesure que 1.58m…
A la suite de l’entrainement, le choix se porte sur lui au détriment de Titov aux origines moins prolétaires et paradoxalement plus résistant physiquement : Il est réservé au second vol qui sera plus long…
C’est un exploit qui passe presque inaperçu désormais face à celui du premier homme sur la Lune, il y a bientôt 51 ans…
Est-ce parce que mettre en orbite un homme semble facile aujourd’hui ?
La communication des soviétiques n’était pas à la hauteur de celle des américains sur ces sujets. C’est certain, cela a dû jouer un rôle…
Enfin, pour ce qui nous intéresse beaucoup ici, la Speedmaster a-t-elle vampirisé toute l’actualité horlogère de l’espace de l’époque ? Certainement oui !
Un peu de tout ça, et beaucoup pour la Speed !
Car qui se souvient, à part quelques ''fondus'' d’horlogerie comme nous, de la montre de Gagarine ?
Donc de la première montre mise en orbite, au poignet du premier homme mis en orbite ?
Il y a peu, j’ai parlé à des jeunes (dans les 20 ans quand même, pas des CE1). Je leur ai demandé qui était Gagarine. Aucun ne le savait ! Moi qui pensais que ce serait le nom de l’homme le plus connu de l’histoire spatiale, juste après Armstrong !
Alors sa montre…
C’est un sujet que je prépare depuis un moment : exactement depuis le 21 janvier 2020 (oui, j’ai de la suite dans les idées !).
Trois raisons m’ont poussé à le faire, et le faire si tôt :
C’est historique bien sûr.
Il y a une montre dans l’affaire, naturellement.
Enfin, il y a un côté personnel, développé vers à la fin du sujet (pour ménager le suspense !).
J’ai donc commencé à réunir des infos sur le sujet depuis 1 an et 3 mois environ.
J’ai acheté un Paris Match de l’époque, et deux montres…Et j’ai navigué sur le net bien sûr.
Première partie : La montre commémorative.
Commençons donc par le début : Une montre commémorative du vol qui a emmené Gagarine là-haut :
C’est une petite montre russe qu’on trouve facilement. Sans prétention, elle tourne bien, elle n’est chère… Gros avantage : elle rappelle à son propriétaire la date du vol : 12 апрель 1961.
Le texte en cyrillique, ça veut dire avril bien sûr.
Je n’ai pas traduit le reste du texte, je ne sais pas trop comment faire, il faudrait avoir un copain russe…
Bref, la petite russe est classique, 34 mm environ.
Je n’ai pas réussi à ouvrir la bête, mais en-dessous il y a ça :
Qui est une copie moderne et mal finie (mais qui tourne) de ça :
Et ''ça'', c’est le calibre Lip 26 à la sauce russe !
Appelé K26, 41M ou encore 2602 dans leurs versions de l’Est. Les usines qui les ont fabriqués après la guerre les marquaient победа (Pobeda qui signifie Victoire).
Ce calibre a été conçu en 1918, Ø 26mm, à ancre, petite seconde à 6h, balancier monométallique de grande taille (Ø 10.4mm) à vis d’équilibrage, spiral Breguet auto compensateur.
Il a été fabriqué par Lip jusqu’en 1948, avec une interruption pendant la guerre. Mais pour ce qui nous occupe aujourd’hui, voilà un petit résumé d’histoire horlogère soviétique :
Après la révolution de 1917, le pouvoir soviétique se rend compte que l’industrie horlogère de leur pays est inexistante. Ils s’en rendent d’autant plus compte qu’après la révolution, le pouvoir stoppe les importations de montres (majoritairement suisses).
En 1928, arrive alors l’épisode Hampden-Dueber, une chaine de montage américaine, rachetée par les soviétiques (le commerce ne fait pas de politique !). Mais ce sont des mouvements dépassés. Ils équiperont quand même l’armée pendant la seconde guerre mondiale.
En 1936, l’URSS cherche un partenariat avec un industriel occidental… Et le seul qui y répond, c’est Lip ! Fred Lip est alors directeur technique. Tout d’abord, les calibres sont tout simplement vendus.
Après la seconde guerre mondiale, il y a transfert de technologie, le calibres sont fabriqués en URSS, les ingénieurs soviétiques sont formés par Lip.
Le Lip T18 a été l’un des calibres les plus fabriqués par les Soviétiques sous l’appellation Swesda (ou Zvezda : étoile).
Et bien sûr le calibre Lip 26…
Mais pourquoi avoir parlé ainsi de ce mouvement 2602 (appellation la plus moderne je crois) ?
Parce que cela mène directement à la Shturmanskie, la montre de Gagarine !
Deuxième partie : La montre de Gagarine.
Crédit photo : montre posée sur la couverture de Paris Match 991
J’ai aussi acheté une coque pour mon smartphone, il le vaut bien… Evidement je ne pouvais lui faire l’affront de ne pas être dans le sujet, il me fait de si belles photos... Alors j’ai dû emprunter celui de Madame pour la photo (j’ai essayé de la prendre en photo lui-même, mais je ne vais pas assez vite ).
Il est à noter qu’apparait parfois le terme de Kirovskie pour désigner cette montre. Je ne sais pas pourquoi, je n’ai pas réussi à trouver d’indice qui me permette de comprendre lequel des deux termes est le bon entre Kirovskie et Shturmanskie. A nouveau, il me faudrait un copain russe !
Tout comme les Speedmaster lunaires, la Shturmanskie n’est pas bien visible, on ne fait que la deviner. Et oui le photographe n’en avait cure de la montre, il voulait le gars entier !
Je suis prêt à parier ma chemise que pour le prochain premier départ habité vers Mars, la montre officielle sera bien plus visible… Le Marketing actuel est bien plus efficace qu’à l’époque ! Et par ailleurs tout le monde (horloger) sait le succès qu’a connu Oméga avec la Speedmaster, succès sur la durée qui va rendre la compétition rude ! Et gageons que les perdants proposeront leurs modèles aux astronautes en partance à titre ''personnel''…(et gracieux !).
Bref, dans la même veine, voici un ensemble de photos de Valentina Terechkova, première femme dans l’espace, qui avait semble-t-il la même montre que Gagarine :
Cette montre faisait-elle partie de la dotation des cosmonautes de l’époque ? je n’en sais rien. Mais ça me semble probable.
Ne reculant devant aucun sacrifice qui me permette d’acheter une montre , je peux vous en présenter une, une réédition. Car les modèles ''authentiques'' de l’époque sont certainement très difficiles à trouver. J’en ai vu à des prix tournant autour des 500€, sans certitude d’avoir un bon modèle. Je suis donc resté raisonnable (pour une fois, ça change !). Dernièrement, j’en ai vu une en Ukraine à 470€ qui semble être originale, de la première édition de cette montre. Donc un modèle plus ancien et moins abouti que celui de Gagarine (15 rubis vs 17 rubis par exemple).
C’est une montre de petite taille, suivant le standard de l’époque : Ø33mm mais 12.6mm d’épaisseur. Elle est assez joufflue ! l’entrecorne est en 16mm.
Le fond est clipsé, sans intérêt.
Ce qui est intéressant est bien entendu en-dessous !
Encore le calibre 26, mais fabriqué par les soviétiques ET avec la modification grande seconde centrale. Ce calibre n’existe pas chez Lip, il a été développé en URSS.
Dans le losange sous le ''17 rubis'' en russe, il est gravé l’équivalent de ''1MCHZ'' qui fait référence à : First Moscow Watch Factory
Mon modèle est assez récent puisqu’il y a un incabloc. Et il a également 17 rubis. Les plus anciens modèles sont sans l’incabloc et ont 15 rubis.
Apparemment, sans véritable certitude, la bascule a pu se faire en 55/56. A priori donc, la montre de Gagarine avait aussi un incabloc. Il ne devait pas avoir la première mouture du modèle décrit par Tammo sur watchuseek (lien en bas). Je dirais heureusement, avec les vibrations et les accélérations subie dans la capsule, il fallait bien ça ! L’accélération la plus forte a atteint 10 g, au retour . Il semblerait que Gagarine l’ait assez bien supporté : sa vue s’est brouillée… Il n’a pas perdu conscience pour pouvoir s’en rendre compte. Pas un rigolo le gars… Un quidam est à moitié mort à 5 g…
(Cette histoire d’accélération est sujette à beaucoup de paramètres, suivant l’axe dans lequel l’accélération est subie par le corps et aussi suivant sa durée. On va dire qu’un quidam supportera très mal la moitié de ce que peut encaisser un astronaute entrainé. Ce qui reste une approximation aléatoire de ma part. Le ''record'' est détenu par Alan Sheppard qui a ''pris'' cher lors du vol de Mercury Freedom 7 : 6 g au départ, 11.6 g au retour).
Retour à la Shturmanskie :
J’ai photographié le mouvement sur sa tranche :
Je ne suis pas un spécialiste dans la fabrication horlogère, mais il me semble que sur ce coup-là, les russes ont pris de la marge sur l’épaisseur et les jeux du module de seconde centrale ! Ils devraient prendre des conseils chez Piaget !
En résumé : une finition et une conception bien russe… tique ! mais qui marche !
Cela explique aussi l’épaisseur de la montre, avec un mouvement pas très fin… montre pas très fine !
Et pour conclure ce chapitre, on peut le dire, il y avait une quasi Lip au poignet du premier homme dans l’espace. :101 :
Quasi car construite en URSS, sur les plans français, et modifiée en seconde centrale. Mais quand même…
Troisième partie : totalement ridicule !
Maintenant, voici un aparté assez drôle, il traine une légende comme quoi Gagarine et Armstrong serait le même homme…
Il faut avouer que sur ces deux photos, côte à côte, il y a une ressemblance. Alors j’ai creusé un peu :
Armstrong :
Gagarine :
Armstrong :
Gagarine :
Enfin,
Armstrong :
Gagarine :
Bon, je crois que c’était bien deux hommes, pas un seul…
Quatrième partie : Le tour du monde
Après cet aparté quelque peu délirant, il faut se rappeler que Gagarine, suite à son exploit, a fait le tour du monde. Il était devenu en quelques instants une star mondiale !
En URSS bien sûr :
Avec Kroutchev :
Crédit photo : Paris Match 991
En Italie, bisous de Gina Lollogrigida :
Crédit photo : Paris Match 991
Infos trouvées sur le net et Wikipédia :
Gagarine entame une tournée autour de la planète: accompagné par Titov, qui a renouvelé l'exploit de Gagarine le 6 août 1961 (Vostok 2), et Kamanine, responsable du corps des astronautes, il visite en 1961 l'Afghanistan, le Brésil, le Canada, Ceylan, Cuba, la Tchécoslovaquie, l'Inde, la Finlande, la Hongrie, l'Islande et le Royaume-Uni. L'année suivante, il séjourne dans de nombreux autres pays.
Youri Gagarine en Suède en 1964.
Le vendredi 25 juin 1965 il vient en personne depuis Paris (où il était l'invité du salon du Bourget) en Caravelle avec une délégation soviétique pour visiter durant près de trois heures les usines blagnacaises de Sud-Aviation où se concrétise alors le projet Concorde (les Russes venant tout juste de démarrer celui de leur propre supersonique, le Tupolev 144).
Séances d’autographes en France :
Crédit photo : Paris Match 991
C’est lors de la visite du salon du Bourget qu’a lieu l’épisode de la Matra Dejt V :
Crédit photo : https://weirdrussia.com/2016/03/09/yuri-gagarin-and-his-matra-djet/
On ignore si cette Matra Djet V, offerte en cadeau au premier homme dans l'espace lors de sa visite au Bourget en 1965, a beaucoup roulé sur les routes d'Union Soviétique. Les services idéologiques du Parti auraient peut-être mal accepté que l'ancien fondeur devenu cosmonaute se promène dans cette berlinette icône de la jet-set française des 60's.
Quoi qu'il en soit, l'image est insolite (photo prise à Moscou). Pour Bonnet-Matra, ce coup médiatique s'est immédiatement traduit sur les ventes : de 28 véhicules vendus en 1964, 365 Djet V trouvent preneurs l'année suivante.
Le constructeur français a profité du prestige de l'exploit pour faire le parallèle avec l'avant-gardisme de la Djet. Par son architecture d'abord, puisqu'elle était l'une des premières berlinettes à moteur central arrière.
L'exemplaire offert à Youri Gagarine est une Djet V, soit la première série produite (à partir de 1963 ). Pour l'époque, les performances étaient relevées : le petit 4 cylindres 1100 cc de 72 ch n'avait que 615 kg à emmener, du fait de sa carrosserie en polyester et fibre de verre. Résultat, la française abat son 0 à 100 km/h en 6,5 s, et pointe à 175 km/h à fond de 4ème. D'autres évolutions interviendront par la suite, jusqu'à la fin de sa commercialisation en 1968, portant sa puissance à 103 ch sur la Djet VI. Ironie du contexte de l'époque, le cadeau de l'autre côté du mur provient tout de même de la filiale d'un des grands noms de l'armement de l'époque...
Crédit info : https://www.turbo.fr/actualite-automobile/apres-vostok-youri-gagarine-en-matra-djet-v-97942
Après la montre, la voiture, française pur jus cette fois : Cocorico ! (bon ok, elle n’est pas allée dans l’espace la Matra !).
Toujours en 1965, Gagarine visite également en France les villes d’Ivry sur Seine, du Havre et aussi Gonfreville l’Orcher, une commune limitrophe :
Bon, il faut y croire, vu qu’on ne le voit pas sur cette photo ! Je n’ai pas résisté lorsque j’ai vu la photo, une DS, ne pas l’insérer aurait été criminel !
Gagarine a tout de même eu droit à sa cité ! :
La Cité Gagarine était un projet de logement à Ivry-sur-Seine, en France. Construite en 1961 et inutilisé jusqu’ en 1963 où Gagarine a assisté à l'inauguration. En 2016 est née la ZAC Gagarine-Truillot qui renouvelle l’endroit et nécessite la démolition de la Cité Gagarine. Cela a débuté en 2019 :
https://www.youtube.com/watch?v=Dv2KV3SuHZ0
Dans ses nombreux déplacements, au Havre :
Cette année-là, le maire était communiste, d’où cette invitation…
Enfin à Gonfreville, le 20 juin 1965 :
Pour conclure ce quatrième chapitre : Je n’en ai pas trouvé la trace, mais il est très probable que Gagarine soit passé par Douai dans ses déplacements en France.
Pourquoi Douai ? eh bien…
Cinquième partie : La surprise, enfin !
Maintenant, la surprise… qui en a été une pour moi également il y a un peu plus d’un an…
Mon père, comme beaucoup à l’époque, suivait avec passion les aventures des pionniers de l’espace. Je crois d’ailleurs qu’il était vraiment plus intéressé encore que la plupart des gens, ses nombreuses archives sur la conquête de l’espace et de la Lune en faisant foi.
Mais il n’y a dans ses documents que des références aux américains. Rien sur les Soviets. Peut-être parce qu’il n’avait que 15 ans en 1961, peut-être aussi que du fait de la guerre froide, les Russes ont gardé beaucoup de choses secrètes. Mais il aurait pu y avoir quelques coupures de journaux… Peut-être aussi que cela a été perdu.
Bref, il y a donc quelques 15 mois, ma mère me donne une enveloppe et me dit, l’air de rien :
''Ton père avait un autographe de Gagarine, il l’a vu lors d’une visite à Douai. Je l’avais oublié dans un coin, je l’ai retrouvé, je te le donne. ''
... Un autographe de Gagarine ???
Que mon père a obtenu de Gagarine en personne ???
J’en suis resté sans voix.
Le voilà :
C’est cool non ?
Je suis allé voir sur le net d’autres signatures, pour comparer :
Pas de doute, bien qu’en fait je n’en avais pas vraiment !
La suite est connue pour le premier homme dans l’espace… Une mort prématurée…
Crédit photo : Paris Match 991
La conclusion : Retour aux montres…
Et bien sûr :
Voilà, il y a 60 ans le premier homme dans l’espace, il y 51 ans le premier homme sur la lune…
Aujourd’hui, des femmes et des hommes en orbite dans l’ISS qui travaillent (en autre) à la conquête de Mars.
Quand pourrais-je donc faire le post du siècle sur la première montre sur Mars ? Au poignet… d’une femme, ça changera !
Deux vidéos :
''Et c’est parti ! '', on l’entend à la 42ème seconde :
https://www.youtube.com/watch?v=b0ktgWlN7SE
Et dans celle-là, à 1min 3secondes :
https://www.youtube.com/watch?v=JWCHHljudm0
Sources :
Livre et magazine :
Des Heures à Conter, seconde édition, par Marie-Pia Coustant et Daniel Galazzo
Magazine :
Paris Match n°991 du 6 avril 1968
Sites :
https://www.watchuseek.com/threads/spotting-an-original-15-jewel-sturmanskie-by-tammo.23013/
http://watchesz.free.fr/mfa/lip_au_pays_des_soviets.htm
https://fr.wikipedia.org/wiki/Youri_Gagarine
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cit%C3%A9_Gagarine
https://fr.wikipedia.org/wiki/R-7_Semiorka
https://www.turbo.fr/actualite-automobile/apres-vostok-youri-gagarine-en-matra-djet-v-97942
https://weirdrussia.com/2016/03/09/yuri-gagarin-and-his-matra-djet/
Et Google traduction russe/français et français/russe
Et plein de photos via Google
Aujourd’hui, 12 avril 2021, c’est le soixantième anniversaire de l’envoi d’un homme dans l’espace. C’était le vol de Vostok 1, le 12 avril 1961, décollage à 06h07 GMT.
Le pilote déclara plus tard avoir été nerveux … Au moment du décollage ses battements cardiaques grimpent de 64 à 157…
Mais il fait un commentaire ''détendu'' : ''Поехали!''
Ce qui se traduit par : ''Et c’est parti ! ''.
A la fin du sujet, il a deux vidéos (faciles à trouver sur le net) du décollage et de cette petite phrase.
Il pouvait être nerveux le gars, enfermé dans sa ridicule petite capsule : Il avait sous les fesses le vaisseau ''Vostok 1'' une fusée 3KA basée sur la R-7, près de 38m et de 280T. Et cette fusée n’étant pas très fiable, il avait une chance sur deux qu’elle fonctionne…
Bien sûr, l’homme c’était Youri Gagarine. Un homme intelligent, une mémoire fantastique, des réactions rapides, excellent dans les mathématiques supérieurs et la mécanique céleste, extraordinaire capacité de concentration… Il est même modeste. Son sourire célèbre à l’époque n’est que la façade d’un homme exigeant pour lui comme pour les autres.
Il est pilote dans l’armée, il vole sur le Mig-15. En bref, il a tout du parfait cosmonaute.
Par ailleurs, la capsule du Vostok est tellement étroite qu’elle est limitée à recevoir un homme de 1.7 à 1.75m. Et de moins de 70kg. Gagarine entre dans la fourchette, il ne mesure que 1.58m…
A la suite de l’entrainement, le choix se porte sur lui au détriment de Titov aux origines moins prolétaires et paradoxalement plus résistant physiquement : Il est réservé au second vol qui sera plus long…
C’est un exploit qui passe presque inaperçu désormais face à celui du premier homme sur la Lune, il y a bientôt 51 ans…
Est-ce parce que mettre en orbite un homme semble facile aujourd’hui ?
La communication des soviétiques n’était pas à la hauteur de celle des américains sur ces sujets. C’est certain, cela a dû jouer un rôle…
Enfin, pour ce qui nous intéresse beaucoup ici, la Speedmaster a-t-elle vampirisé toute l’actualité horlogère de l’espace de l’époque ? Certainement oui !
Un peu de tout ça, et beaucoup pour la Speed !
Car qui se souvient, à part quelques ''fondus'' d’horlogerie comme nous, de la montre de Gagarine ?
Donc de la première montre mise en orbite, au poignet du premier homme mis en orbite ?
Il y a peu, j’ai parlé à des jeunes (dans les 20 ans quand même, pas des CE1). Je leur ai demandé qui était Gagarine. Aucun ne le savait ! Moi qui pensais que ce serait le nom de l’homme le plus connu de l’histoire spatiale, juste après Armstrong !
Alors sa montre…
C’est un sujet que je prépare depuis un moment : exactement depuis le 21 janvier 2020 (oui, j’ai de la suite dans les idées !).
Trois raisons m’ont poussé à le faire, et le faire si tôt :
C’est historique bien sûr.
Il y a une montre dans l’affaire, naturellement.
Enfin, il y a un côté personnel, développé vers à la fin du sujet (pour ménager le suspense !).
J’ai donc commencé à réunir des infos sur le sujet depuis 1 an et 3 mois environ.
J’ai acheté un Paris Match de l’époque, et deux montres…Et j’ai navigué sur le net bien sûr.
Première partie : La montre commémorative.
Commençons donc par le début : Une montre commémorative du vol qui a emmené Gagarine là-haut :
C’est une petite montre russe qu’on trouve facilement. Sans prétention, elle tourne bien, elle n’est chère… Gros avantage : elle rappelle à son propriétaire la date du vol : 12 апрель 1961.
Le texte en cyrillique, ça veut dire avril bien sûr.
Je n’ai pas traduit le reste du texte, je ne sais pas trop comment faire, il faudrait avoir un copain russe…
Bref, la petite russe est classique, 34 mm environ.
Je n’ai pas réussi à ouvrir la bête, mais en-dessous il y a ça :
Qui est une copie moderne et mal finie (mais qui tourne) de ça :
Et ''ça'', c’est le calibre Lip 26 à la sauce russe !
Appelé K26, 41M ou encore 2602 dans leurs versions de l’Est. Les usines qui les ont fabriqués après la guerre les marquaient победа (Pobeda qui signifie Victoire).
Ce calibre a été conçu en 1918, Ø 26mm, à ancre, petite seconde à 6h, balancier monométallique de grande taille (Ø 10.4mm) à vis d’équilibrage, spiral Breguet auto compensateur.
Il a été fabriqué par Lip jusqu’en 1948, avec une interruption pendant la guerre. Mais pour ce qui nous occupe aujourd’hui, voilà un petit résumé d’histoire horlogère soviétique :
Après la révolution de 1917, le pouvoir soviétique se rend compte que l’industrie horlogère de leur pays est inexistante. Ils s’en rendent d’autant plus compte qu’après la révolution, le pouvoir stoppe les importations de montres (majoritairement suisses).
En 1928, arrive alors l’épisode Hampden-Dueber, une chaine de montage américaine, rachetée par les soviétiques (le commerce ne fait pas de politique !). Mais ce sont des mouvements dépassés. Ils équiperont quand même l’armée pendant la seconde guerre mondiale.
En 1936, l’URSS cherche un partenariat avec un industriel occidental… Et le seul qui y répond, c’est Lip ! Fred Lip est alors directeur technique. Tout d’abord, les calibres sont tout simplement vendus.
Après la seconde guerre mondiale, il y a transfert de technologie, le calibres sont fabriqués en URSS, les ingénieurs soviétiques sont formés par Lip.
Le Lip T18 a été l’un des calibres les plus fabriqués par les Soviétiques sous l’appellation Swesda (ou Zvezda : étoile).
Et bien sûr le calibre Lip 26…
Mais pourquoi avoir parlé ainsi de ce mouvement 2602 (appellation la plus moderne je crois) ?
Parce que cela mène directement à la Shturmanskie, la montre de Gagarine !
Deuxième partie : La montre de Gagarine.
Crédit photo : montre posée sur la couverture de Paris Match 991
J’ai aussi acheté une coque pour mon smartphone, il le vaut bien… Evidement je ne pouvais lui faire l’affront de ne pas être dans le sujet, il me fait de si belles photos... Alors j’ai dû emprunter celui de Madame pour la photo (j’ai essayé de la prendre en photo lui-même, mais je ne vais pas assez vite ).
Il est à noter qu’apparait parfois le terme de Kirovskie pour désigner cette montre. Je ne sais pas pourquoi, je n’ai pas réussi à trouver d’indice qui me permette de comprendre lequel des deux termes est le bon entre Kirovskie et Shturmanskie. A nouveau, il me faudrait un copain russe !
Tout comme les Speedmaster lunaires, la Shturmanskie n’est pas bien visible, on ne fait que la deviner. Et oui le photographe n’en avait cure de la montre, il voulait le gars entier !
Je suis prêt à parier ma chemise que pour le prochain premier départ habité vers Mars, la montre officielle sera bien plus visible… Le Marketing actuel est bien plus efficace qu’à l’époque ! Et par ailleurs tout le monde (horloger) sait le succès qu’a connu Oméga avec la Speedmaster, succès sur la durée qui va rendre la compétition rude ! Et gageons que les perdants proposeront leurs modèles aux astronautes en partance à titre ''personnel''…(et gracieux !).
Bref, dans la même veine, voici un ensemble de photos de Valentina Terechkova, première femme dans l’espace, qui avait semble-t-il la même montre que Gagarine :
Cette montre faisait-elle partie de la dotation des cosmonautes de l’époque ? je n’en sais rien. Mais ça me semble probable.
Ne reculant devant aucun sacrifice qui me permette d’acheter une montre , je peux vous en présenter une, une réédition. Car les modèles ''authentiques'' de l’époque sont certainement très difficiles à trouver. J’en ai vu à des prix tournant autour des 500€, sans certitude d’avoir un bon modèle. Je suis donc resté raisonnable (pour une fois, ça change !). Dernièrement, j’en ai vu une en Ukraine à 470€ qui semble être originale, de la première édition de cette montre. Donc un modèle plus ancien et moins abouti que celui de Gagarine (15 rubis vs 17 rubis par exemple).
C’est une montre de petite taille, suivant le standard de l’époque : Ø33mm mais 12.6mm d’épaisseur. Elle est assez joufflue ! l’entrecorne est en 16mm.
Le fond est clipsé, sans intérêt.
Ce qui est intéressant est bien entendu en-dessous !
Encore le calibre 26, mais fabriqué par les soviétiques ET avec la modification grande seconde centrale. Ce calibre n’existe pas chez Lip, il a été développé en URSS.
Dans le losange sous le ''17 rubis'' en russe, il est gravé l’équivalent de ''1MCHZ'' qui fait référence à : First Moscow Watch Factory
Mon modèle est assez récent puisqu’il y a un incabloc. Et il a également 17 rubis. Les plus anciens modèles sont sans l’incabloc et ont 15 rubis.
Apparemment, sans véritable certitude, la bascule a pu se faire en 55/56. A priori donc, la montre de Gagarine avait aussi un incabloc. Il ne devait pas avoir la première mouture du modèle décrit par Tammo sur watchuseek (lien en bas). Je dirais heureusement, avec les vibrations et les accélérations subie dans la capsule, il fallait bien ça ! L’accélération la plus forte a atteint 10 g, au retour . Il semblerait que Gagarine l’ait assez bien supporté : sa vue s’est brouillée… Il n’a pas perdu conscience pour pouvoir s’en rendre compte. Pas un rigolo le gars… Un quidam est à moitié mort à 5 g…
(Cette histoire d’accélération est sujette à beaucoup de paramètres, suivant l’axe dans lequel l’accélération est subie par le corps et aussi suivant sa durée. On va dire qu’un quidam supportera très mal la moitié de ce que peut encaisser un astronaute entrainé. Ce qui reste une approximation aléatoire de ma part. Le ''record'' est détenu par Alan Sheppard qui a ''pris'' cher lors du vol de Mercury Freedom 7 : 6 g au départ, 11.6 g au retour).
Retour à la Shturmanskie :
J’ai photographié le mouvement sur sa tranche :
Je ne suis pas un spécialiste dans la fabrication horlogère, mais il me semble que sur ce coup-là, les russes ont pris de la marge sur l’épaisseur et les jeux du module de seconde centrale ! Ils devraient prendre des conseils chez Piaget !
En résumé : une finition et une conception bien russe… tique ! mais qui marche !
Cela explique aussi l’épaisseur de la montre, avec un mouvement pas très fin… montre pas très fine !
Et pour conclure ce chapitre, on peut le dire, il y avait une quasi Lip au poignet du premier homme dans l’espace. :101 :
Quasi car construite en URSS, sur les plans français, et modifiée en seconde centrale. Mais quand même…
Troisième partie : totalement ridicule !
Maintenant, voici un aparté assez drôle, il traine une légende comme quoi Gagarine et Armstrong serait le même homme…
Il faut avouer que sur ces deux photos, côte à côte, il y a une ressemblance. Alors j’ai creusé un peu :
Armstrong :
Gagarine :
Armstrong :
Gagarine :
Enfin,
Armstrong :
Gagarine :
Bon, je crois que c’était bien deux hommes, pas un seul…
Quatrième partie : Le tour du monde
Après cet aparté quelque peu délirant, il faut se rappeler que Gagarine, suite à son exploit, a fait le tour du monde. Il était devenu en quelques instants une star mondiale !
En URSS bien sûr :
Avec Kroutchev :
Crédit photo : Paris Match 991
En Italie, bisous de Gina Lollogrigida :
Crédit photo : Paris Match 991
Infos trouvées sur le net et Wikipédia :
Gagarine entame une tournée autour de la planète: accompagné par Titov, qui a renouvelé l'exploit de Gagarine le 6 août 1961 (Vostok 2), et Kamanine, responsable du corps des astronautes, il visite en 1961 l'Afghanistan, le Brésil, le Canada, Ceylan, Cuba, la Tchécoslovaquie, l'Inde, la Finlande, la Hongrie, l'Islande et le Royaume-Uni. L'année suivante, il séjourne dans de nombreux autres pays.
Youri Gagarine en Suède en 1964.
Le vendredi 25 juin 1965 il vient en personne depuis Paris (où il était l'invité du salon du Bourget) en Caravelle avec une délégation soviétique pour visiter durant près de trois heures les usines blagnacaises de Sud-Aviation où se concrétise alors le projet Concorde (les Russes venant tout juste de démarrer celui de leur propre supersonique, le Tupolev 144).
Séances d’autographes en France :
Crédit photo : Paris Match 991
C’est lors de la visite du salon du Bourget qu’a lieu l’épisode de la Matra Dejt V :
Crédit photo : https://weirdrussia.com/2016/03/09/yuri-gagarin-and-his-matra-djet/
On ignore si cette Matra Djet V, offerte en cadeau au premier homme dans l'espace lors de sa visite au Bourget en 1965, a beaucoup roulé sur les routes d'Union Soviétique. Les services idéologiques du Parti auraient peut-être mal accepté que l'ancien fondeur devenu cosmonaute se promène dans cette berlinette icône de la jet-set française des 60's.
Quoi qu'il en soit, l'image est insolite (photo prise à Moscou). Pour Bonnet-Matra, ce coup médiatique s'est immédiatement traduit sur les ventes : de 28 véhicules vendus en 1964, 365 Djet V trouvent preneurs l'année suivante.
Le constructeur français a profité du prestige de l'exploit pour faire le parallèle avec l'avant-gardisme de la Djet. Par son architecture d'abord, puisqu'elle était l'une des premières berlinettes à moteur central arrière.
L'exemplaire offert à Youri Gagarine est une Djet V, soit la première série produite (à partir de 1963 ). Pour l'époque, les performances étaient relevées : le petit 4 cylindres 1100 cc de 72 ch n'avait que 615 kg à emmener, du fait de sa carrosserie en polyester et fibre de verre. Résultat, la française abat son 0 à 100 km/h en 6,5 s, et pointe à 175 km/h à fond de 4ème. D'autres évolutions interviendront par la suite, jusqu'à la fin de sa commercialisation en 1968, portant sa puissance à 103 ch sur la Djet VI. Ironie du contexte de l'époque, le cadeau de l'autre côté du mur provient tout de même de la filiale d'un des grands noms de l'armement de l'époque...
Crédit info : https://www.turbo.fr/actualite-automobile/apres-vostok-youri-gagarine-en-matra-djet-v-97942
Après la montre, la voiture, française pur jus cette fois : Cocorico ! (bon ok, elle n’est pas allée dans l’espace la Matra !).
Toujours en 1965, Gagarine visite également en France les villes d’Ivry sur Seine, du Havre et aussi Gonfreville l’Orcher, une commune limitrophe :
Bon, il faut y croire, vu qu’on ne le voit pas sur cette photo ! Je n’ai pas résisté lorsque j’ai vu la photo, une DS, ne pas l’insérer aurait été criminel !
Gagarine a tout de même eu droit à sa cité ! :
La Cité Gagarine était un projet de logement à Ivry-sur-Seine, en France. Construite en 1961 et inutilisé jusqu’ en 1963 où Gagarine a assisté à l'inauguration. En 2016 est née la ZAC Gagarine-Truillot qui renouvelle l’endroit et nécessite la démolition de la Cité Gagarine. Cela a débuté en 2019 :
https://www.youtube.com/watch?v=Dv2KV3SuHZ0
Dans ses nombreux déplacements, au Havre :
Cette année-là, le maire était communiste, d’où cette invitation…
Enfin à Gonfreville, le 20 juin 1965 :
Pour conclure ce quatrième chapitre : Je n’en ai pas trouvé la trace, mais il est très probable que Gagarine soit passé par Douai dans ses déplacements en France.
Pourquoi Douai ? eh bien…
Cinquième partie : La surprise, enfin !
Maintenant, la surprise… qui en a été une pour moi également il y a un peu plus d’un an…
Mon père, comme beaucoup à l’époque, suivait avec passion les aventures des pionniers de l’espace. Je crois d’ailleurs qu’il était vraiment plus intéressé encore que la plupart des gens, ses nombreuses archives sur la conquête de l’espace et de la Lune en faisant foi.
Mais il n’y a dans ses documents que des références aux américains. Rien sur les Soviets. Peut-être parce qu’il n’avait que 15 ans en 1961, peut-être aussi que du fait de la guerre froide, les Russes ont gardé beaucoup de choses secrètes. Mais il aurait pu y avoir quelques coupures de journaux… Peut-être aussi que cela a été perdu.
Bref, il y a donc quelques 15 mois, ma mère me donne une enveloppe et me dit, l’air de rien :
''Ton père avait un autographe de Gagarine, il l’a vu lors d’une visite à Douai. Je l’avais oublié dans un coin, je l’ai retrouvé, je te le donne. ''
... Un autographe de Gagarine ???
Que mon père a obtenu de Gagarine en personne ???
J’en suis resté sans voix.
Le voilà :
C’est cool non ?
Je suis allé voir sur le net d’autres signatures, pour comparer :
Pas de doute, bien qu’en fait je n’en avais pas vraiment !
La suite est connue pour le premier homme dans l’espace… Une mort prématurée…
Crédit photo : Paris Match 991
La conclusion : Retour aux montres…
Et bien sûr :
Voilà, il y a 60 ans le premier homme dans l’espace, il y 51 ans le premier homme sur la lune…
Aujourd’hui, des femmes et des hommes en orbite dans l’ISS qui travaillent (en autre) à la conquête de Mars.
Quand pourrais-je donc faire le post du siècle sur la première montre sur Mars ? Au poignet… d’une femme, ça changera !
Deux vidéos :
''Et c’est parti ! '', on l’entend à la 42ème seconde :
https://www.youtube.com/watch?v=b0ktgWlN7SE
Et dans celle-là, à 1min 3secondes :
https://www.youtube.com/watch?v=JWCHHljudm0
Sources :
Livre et magazine :
Des Heures à Conter, seconde édition, par Marie-Pia Coustant et Daniel Galazzo
Magazine :
Paris Match n°991 du 6 avril 1968
Sites :
https://www.watchuseek.com/threads/spotting-an-original-15-jewel-sturmanskie-by-tammo.23013/
http://watchesz.free.fr/mfa/lip_au_pays_des_soviets.htm
https://fr.wikipedia.org/wiki/Youri_Gagarine
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cit%C3%A9_Gagarine
https://fr.wikipedia.org/wiki/R-7_Semiorka
https://www.turbo.fr/actualite-automobile/apres-vostok-youri-gagarine-en-matra-djet-v-97942
https://weirdrussia.com/2016/03/09/yuri-gagarin-and-his-matra-djet/
Et Google traduction russe/français et français/russe
Et plein de photos via Google
Dernière édition par PhilouD le Lun 12 Avr - 9:07, édité 1 fois
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PhilouD- Modérateur
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Localisation : entre betteraves à sucre et raisins à champagne...
Re: Il y a 60 ans vers les étoiles : ''Поехали!''
Très beau sujet Philou,
Merci pour ce rappel historique et ce sujet plein d'informations
Merci pour ce rappel historique et ce sujet plein d'informations
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Citation personnelle!
Amour et paix sur la terre entre tous les peuples; aimons nous vivants.
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Si vous voulez visiter mon blog : http://michel51.unblog.fr puis dans un autre registre mon forum Moto : http://motoexaltation.xooit.fr et vous y inscrire éventuellement.
Re: Il y a 60 ans vers les étoiles : ''Поехали!''
Quel travail, magnifique! Moi qui suis fan de l'histoire des montres, je ne peux qu'aprécier!
Ce qui est écrit juste au dessus de la petite seconde, c'est "Youri Gagarine".
Ю́рий Гага́рин:
Ю́ = You
P= r
и = i
й = i "mouillé"
Г = G (Gamma en grec...)
н = N
Et le petit autographe "Deus Ex machina", fabuleux!
Bon, maintenant j'ai envie d'une Chturmanskie, c'est malin!
Je n’ai pas traduit le reste du texte, je ne sais pas trop comment faire, il faudrait avoir un copain russe…
Ce qui est écrit juste au dessus de la petite seconde, c'est "Youri Gagarine".
Ю́рий Гага́рин:
Ю́ = You
P= r
и = i
й = i "mouillé"
Г = G (Gamma en grec...)
н = N
Et le petit autographe "Deus Ex machina", fabuleux!
Bon, maintenant j'ai envie d'une Chturmanskie, c'est malin!
Re: Il y a 60 ans vers les étoiles : ''Поехали!''
merci à toi Philou pour cette passionnante présentation
jlg2- Membre Eminent du Forum
- Messages : 6047
Date d'inscription : 21/06/2011
Re: Il y a 60 ans vers les étoiles : ''Поехали!''
Chouette sujet Philou , je le découvre en retard comme un idiot mais je me suis régalé .Il y a de tout de l'horlogerie , de l'histoire et même une surprise .
Merci pour ton sujet , j'ai bien aimé
Merci pour ton sujet , j'ai bien aimé
LoLo du Sud- Membre Référent du Forum
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Date d'inscription : 12/11/2017
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