Un inventeur anglais nommé John Harwood

La première montre-bracelet à remontage automatique fut développée par un inventeur Anglais, John Harwood ( 1894-1965 ).

L'histoire raconte que cet horloger de métier avait eu l'idée durant les longues heures d'inactivité passées dans les tranchées, lors de la première guerre mondiale. Il déposa un brevet en Suisse ( No 106583 ) en 1923. Son invention se carectérise par la présence d'une masse oscillante composée d'un segment annulaire fixée concentriquement au mouvement par deux planches formant entretoise pivotant au centre, l'une au-dessus des ponts, l'autre du côté cadran. Deux solides butoirs à tampon limitait la course de la masse parcourant un angle de 130° environ. Cette masse entraîne, par cliquets interposés, le mécanisme du remontoir dans un seul sens de rotation.

La conception de la masse à double supports supprimait malheureusement l'indication de la seconde . La mise à l'heure se faisait par la lunette tournante, côté cadran et le remontage initial du ressort-moteur s'opérait grâce aux secousses énergétiques transmises à la montre.

En 1926 l'inventeur entre en contact avec la fabrique A(nton) Schild S.A. qui fabriquera l'ébauche Harwood sous licence. Les premiers furent réalisés non sans un très grand travail d'adaptation. Cette montre inhabituelle et délicate dans sa conception eut un succès très momentané et connu une vie éphémère.

Parallèlement la manufacture Blancpain fabriquera pour le marché français une montre Harwood-Blancpain de même type, en particulier les assemblages faits en série exigeaient énormément de retouches. Le maintient de la qualité était difficilement garantie chez la clientèle. Cette montre à remontage automatique était certes en avance sur son temps; elle eut pourtant le mérite de montrer de nombreuses possibilités en oriantant les chercheurs vers des solutions plus affinés.

Parmi d'autres essais sans lendemain, il faut citer les montres dont la masse du mouvement de forme rectangulaire se déplaçant longitudinalement dans la boîte, soit sur billes, soit sur deux tiges parallèles remontant le ressort-moteur par le truchement d'engrenages. Il y a eu même une montre qui se remontait par les tensions du bracelet sur les attaches de la boîte lors du déplacement de la musculature du poignet.

Texte tiré du livre Horamatic ( légèrement modifié parfois, sans prétention, pour plus de compréhension dans les expressions de la langue française ).

Crédit photos : Google images

Formidable, pour lui

Merci chef pour les informations, comme on dit "Paris ne c'est pas fait en un jour".le remontage automatique de la montre est né d'une idée et a été perfectionné tout au long de l'évolution des calibres.

Salut

Moi, je vous dis pour nous dévoiler vos informations sur les montres, aussi pour votre modestie malgré votre savoir qui se sent dans toutes vos interventions, c'est ce que je ressens, aussi d'être un vrai Chef sur un forum faisant ce qu'il faut pour qu'il soit bien fréquenté.
Je ne partage pas souvent vos goûts sur les montres, mais je partage cette façon de diriger ce forum, c'est pourquoi j'y suis fidèle.

Encore un sujet fort intérréssant (je ne connaissais pas ce type de montre qui se remonte à l'energie musculaire du poignet via la tension engendrée sur le bracelet !)...

Merci Michel !

merci l'ami, j'apprecie ses sujets que tu nous fait sur le forum, et un de plus

Le Chef m'a demandé d'être des fois sérieux, pas toujours alors je vais être sérieux dans ce poste et dire que j'aime bien les sujets qui nous raconte l'histoire des montres!

Omégafan a écrit:Le Chef m'a demandé d'être des fois sérieux, pas toujours alors je vais être sérieux dans ce poste et dire que j'aime bien les sujets qui nous raconte l'histoire des montres!

Omégafan, mais ne le sois pas trop quand meme